Sei Je caresse ton coeur d’un océan de rancoeur ═════════════

« L’obscurité est l’une des clés de ce monde. Elle nous régit, elle nous guide et nous effraie. Mais elle est toujours là, elle vous accompagne toujours pendant vos faiblesses et vos poussées d’adrénaline ; elle nous chérit, elle nous accueille en son sein. Mais … Il faut savoir la déguster »


« Telle une goule qui n’avait pas goûté au sang de sa victime, je me rendais à Konoha, village caché des feuilles afin de m’emparer du poste de Kage. J’étais une déserteur, ou du moins, je n’ai jamais appartenu à de village, j’étais une marginale. J’avais eu vent de certaines rumeurs ; elles avançaient le fait que le Hokage avait abandonné son peuple pour de multiples raisons inconnues. Un tel homme, un tel déchet n’avait en effet rien à faire dans ce village s’il le fuyait aussi facilement ; quelle ironie. Si je veux ce pays, c’est pour moi et rien que pour moi. »

Traversant la grande porte, elle pénétra désormais le territoire de l’ex-Hokage, un territoire qui n’était même plus contrôlé, une période de crise comme celle-ci serait une carte à abattre pour diriger ce village. Les maisons n’étaient guère esthétiques, elles n’avaient ni personnalité ni charme ; elles n’avaient rien pour attirer une personne qui cherchait un toit afin de se lotir. Tous les chemins, bien que rocailleux, n’étaient pas non plus de toute beauté puisqu’en effet, derrière leurs zigzags incessants, se cachaient peut-être des cadavres d’animaux – ou bien la dépouille d’êtres humains -. Sei s’engagea dans l’allée en face d’elle cherchant désespérément une personne agonisante, qui perdait son sang afin de goûter à son sang et de montrer la beauté des apôtres de Jashin. La chevelure noirâtre au vent, les yeux blancs perçants, la langue avide de jus vital, les bras relâchés sauf peut-être sa main droite sur lequel de grandes griffes d’acier étaient visibles. Elle cherchait désespérément la dépouille d’un homme, d’une femme ou même d’un enfant, elle avait besoin de ce sang pour épater au mieux son futur auditoire. Seules la peur et l’effroi permettent d’obtenir ce que l’on désire. Les conseillers de ce village n’ont jamais connu la lutte d’un combat acharné, ils n’ont jamais été confrontés à la mort ou à la sauvagerie du monde dans lequel ils vivaient. Elle n’omettra pas de le leur faire découvrir, mais d’ici là elle devait trouver cette goutte de sang, cette simple goutte afin de changer l’apparence – elle aimait tellement son apparence de suppôt -. Puisque, visiblement, cette allée la menait au bureau du poste qu’elle chérissait tant elle prépara l’irréparable ; un enfant. Il était seul, il était assis sur le sol et il attendait que le temps passe, ou peut-être un peu de nourriture. Que ce territoire était maudit. Sans même daigner le regarder, elle plongea ses griffes sous ses côtes, elle l’empalait et pourtant ça ne lui suffisait pas. Elle le déchira, le macula du sang qu’elle désirait, Sei l’acheva d’un coup dans la gorge. La foule autour resta bouche bé devant ce spectacle sanglant, admirant cette femme qui buvait le sang qu’elle avait récolté sur ses doigts.

« Cette petite distraction me permettait d’ores et déjà de me faire un nom. La foule avait peur, elle avait forcément tremblé devant ce que je venais de commettre, ce crime que personne ne pardonnera. Pas même cette pauvre femme qui tenta de venger cet enfant, probablement son fils ; Elle a connu le même sort, sauf qu’elle, elle allait me servir devant les conseillers.
Alors je marchais, le cadavre de cette dame sur mon épaule, elle n’était pas complètement morte je ressentais les pulsions de son corps gerber le sang qu’il lui restait. Comme le dit Jashin, je suis une pute, une catin. Mais ça, je l’assume entièrement. »

Sei était désormais là, devant un immense bâtiment, celui de l’Hokage qui plus est. Les gens l’avaient suivis, avec des fourches, des armes en tout genre il y avait des ustensiles de cuisine. Elle n’y prêtait pas vraiment attention. Elle pénétra le bâtiment bousculant les gardes pour ne pas les tuer ; après tout si elle devenait maîtresse absolue, ils lui serviraient. Les marches qu’elle gravissait semblaient sans fin, elles étaient tellement hautes et abruptes.
Elle était désormais devant cette porte, cette ouverture qui la mènerait devant sa destinée, sa nouvelle vie de monarque. Car oui, elle ne serait pas uniquement une Kage, ce n’était pas de la souveraineté, c’était bien mieux pour elle. Elle préparait la dictature encore jamais créée, pas même le Mizukage, démiurge d’autres stratagèmes machiavéliques, n’y aurait songé.
Elle enfonça la porte et découvrit, avec stupeur, deux personnes devant elles, prêtes à combattre, prêtes à la tuer. Mais ils n’avaient pas vu le corps qu’elle détenait, là était toute la source de sa force et déjà elle dessina un sceau au sol. Le Jashinisme est réputé pour user des techniques sadiques et masochistes, ces personnes devaient en être au courant étant donné qu’elles se prosternèrent devant la femme. Dans l’immédiat, Sei demanda où étaient les conseillers du village caché de Konoha attendant le trône dans lequel elle siègerait.
Lorsque les deux personnes se désignèrent mutuellement, elle comprit désormais qu’elle allait siéger dans les grandes instances de Konoha.

« Il me suffisait simplement de dessiner sur le sol afin de leur montrer que Jashin les épiait. Même s’il ne m’avait pas totalement pardonné, cette divinité me choisira toujours, elle m’aidera toujours car je suis la seule personne sur laquelle il peut compter. J’annonçai alors, à haute voix, le nouveau régime de Konoha, la nouvelle vie qui leur attendait, leur nouveau Kage qui allait les punir s’ils n’agissaient pas en sa faveur. Le pauvre village allait subir mon règne incessant, et heureusement pour moi, je découvrirai d’autres personnes aussi sadiques et ferventes que moi. »

Le jeune Uchiha s’était levé ce matin avec le sourire, chose rare pour lui qui restait très souvent impassible et froid. Cependant, il savaist qu’aujourd’hui était un grand jour, le jour de la prise de pouvoir de la seule personne qui modifiait l’humeur d’Akuma c’était elle. Cette femme sadique, sadomaso, cette femme sanguinaire, provocante. Sei. Cela faisait de nombreux jours que les deux êtres ne s’étaient pas vu, mais aujourd’hui sachant que la Dictatrice avait pris, ou allait très bientôt prendre le pouvoir à Konoha, le Mizukage avait décidé de lui rendre une petite visite. Pour ne pas faire irruption trop tôt, il avait choisit d’attendre la fin d’après midi pour se rendre sur les lieux possédés par le démon le plus cruel, certainement, de l’histoire. Cette journée, le Mizukage allait la passée à patienter comme il avait l’habitude de faire, Non ! Aujourd’hui il fallait redonner un coup puissant sur Kiri, depuis le massacre des Uchihas et la prise de pouvoir du village de l‘eau, l’Uchiha dernier du nom n’avait pas eut l’occasion de tuer . C’est pour cela que l’homme aux sharingans allait se rendre immédiatement sur la place principale de Kiri et exterminer une malheureuse personne, au hasard bien sûr. Enfilant sa tenue habituelle, il disparut de la tour pour réapparaitre au pied de cette même tour, trop d’efforts gâcheraient ce moment intense. La foule était agitée aujourd’hui, c’était un des rares jours où il ne pleuvait pas, quel gâchis, le sang de la victime du Kage de Kiri n’allait pas se propager dans tout le village. Marchant lentement vers la place, il pouvait dors et déjà voir le peuple, dépenser son énergie inutilement. La place était beaucoup trop remplie pour qu’Akuma puisse faire son œuvre, du moins pour qu’il puisse la faire dignement. Pour la peine, aujourd’hui il n’y aurait pas un mort mais un massacre. Le jeune homme était arrivé, la foule s’écartait voyant son long manteau blanc et son chapeau avec l’inscription du Mizukage. Ils savaient tous que le premier qui s’interposerait au grand homme qu’était le Kage , mourrait. Et pourtant un idiot inconscient totalement suicidaire osa … Oui, osa hurler des injures au Mizukage, le pire c’est qu’il se trouvait face à lui, le fixant droit dans les yeux. Soudain, l’horreur pour tous, une giclée de sang s’éparpilla un peu partout, le bruit strident de l’éclair raisonnait encore dans la tête de chacuns. Le pauvre homme venait de perdre sa tête suite au Raikiri de son maitre. Aujourd’hui, la cause du décès allait être pour tous : la décapitation. Un rire démoniaque, cela fut le dernier son que ces pauvres gens purent entendre, le Mizukage allait de droite à gauche visant n’importe qui avec sa main électrifiée, les tête volaient dans la place. Un hystérique, oui c’était cela. Finalement ce fut une hécatombe, il ne restait plus personne. Oh … Une survivante, une jolie femme, forte poitrine, des formes élégantes, attrayantes. Le Mizukage d’un pas, disparu derrière la jeune femme, une main sur sa hanche, l’autre sur son ventre. Cette femme allait connaitre tout ce que les femmes redoutaient, la chose qu’elle maudissait plus que le meurtre, l’enfer sur terre : le viol. Pauvre femme qui allait être victime des envies de son souverain, cependant, il n’allait pas lui faire connaitre l’horreur tout de suite, avant cela il devait allez rendre visite à Sei. Il n’avait pas le temps de rentrer à la tour pour déposer le corps de la femme inconsciente. Tant pis, il agrippa les vêtements de la jeune femme, et disparut brusquement dans un nuage de poussière.

Arrivant dans la forêt de Konoha, il sentit la respiration de la jeune femme plus forte, ses yeux se fixèrent sur le corps sublime de la femme : elle était réveillée. Cependant elle ne disait pas un mot, elle avait pourtant comprit ce qui allait lui arriver et pourtant elle laissait durer le silence, c’était très désagréable, les autres victimes d’Akuma, elles hurlaient sans cesse, le suppliait pour qu’il arrête. Et il aimait ça, une femme qui ne souffrait pas de cette situation n’était pas digne de vivre, et bien au moins elle lui servira à quelques choses puisque l’Uchiha avait décidé de l’offrir à Sei en sacrifice à son Dieu. Le Mizukage pénétra dans le village avec sa tenue de chef de village. La populace n’était pas très … accueillante. Cependant elle gardait le peu de raison qui lui restait et s’écartait lors du passage de l’être sanglant. Une fois au pieds de la tour de L’Hokage, Akuma déposa la femme. Il s’accroupit voyant une longue et large ligne de sang, certainement une des victimes de Sei, pas de doute même. Il se releva toujours silencieux, et passa sans même que les gardes l’interpellent. Il gravissait l’escalier de la tour, le corps de la femme sur le dos. Une fois arrivée à l’étage souhaité, il poussa la porte qui se trouvait face à lui et découvrit avec … Joie si l’on pouvait appeler ca comme ca, deux déchets agenouillés face à la femme, désormais Hokage. Lâchant le corps il le ré-agrippa cette fois ci par les cheveux, trainant sa victime jusqu’à Sei, il se rapprocha dangereusement de l’Hokage, collant presque son corps contre le sien, et lâcha de nouveau le corps de la prochaine victime de Sei.

« Je m’attendais à mieux venant de toi, Sei … »

Un sourire sadique se dessina au coin de ses lèvres, plongeant son regard dans celui de Sei. Désormais il ne restait plus qu’à attendre la réaction de l’Hokage voyant son compagnon de d’armes lui rendre un visite.